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Dans les années 60, Claude
Faffa cherche vainement un éditeur pour publier les mémoires
de son ami Dominique Richert.
En désespoir de cause, il envoie le texte à Heinrich Böll qui prépare précisément
une thèse sur la guerre 14-18 vue par un simple soldat. Avec Angelika Tramitz, écrivain
travaillant pour la radio à qui il confie sa "trouvaille". Tout est
rigoureusement exact!
Édité en 89 en Allemagne
Persuadés qu'ils étaient en présence d'une uvre majeure _ tant au plan
littéraire qu'historique _ Bernd Ulrich et angélika Tramitz réussissent à convaincre
une maison d'édition de Munich ( Knesebeck und Schuler) de publier les écrits de
Dominique Richert. Le livre sort en librairie en 89.Sous le titre " Beste
Gelegenheiten zum Sterben" . Sous-titre ; " Meine Erlebnisse im Kriege
14-18" . La boucle est bouclée.
Que dire encore ? Sinon que dans un article paru dans la "Frankfurter Rundschau"
le livre de Dominique Richert a été comparé à cet autre moment de la littérature
qu'est le roman pacifiste d'Erich Maria remarques," Im Westen nichts neues".
Hansjacob Schneider, dramaturge suisse a également été impressionné par les écrits du
paysan sundgauvien dont la qualité de l'écriture est tout simplement extraordinaire pour un
homme qui a quitté l'école primaire à 12 ans. HJ Schneider écrit dans la "Basler
Zeitung:"Das buch est kein Roman, es ist eine Chronik . Richert erinnert sich
an alles haargenau, und er schreeibt alles haargenau auf.Das füuhrt zur gnadenlosen
Authentizität.
"Im westen nichts Neues, stellen, Niemand kennt dieses Buch, niemand hat mir etwas
etwas darûber erzählt .Typissch Elsass, denkt man die kennen nicht einmal ihre
grossen Dichhter, und auch wir Nachbarn kenne sie nicht. Es lohnt sich eben schon, zu den
Nackbarn hin!ûberzufahrrend und an die Fenster zu klopfen.Sie haben uns etwas zu
erzählen".
Suivant les traces de son père, Ulrich Richert a également raconté sa vie; de
l'insouciante et belle jeunesse à la deuxième guerre mondiale,"Retour au
Sundgau" est le titre de son livre. |
liens utiles |
Fondation
Heinrich Böll |
Encyclopédie
Heinrich
Böll |
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Lauréat du prix Nobel
Écrivain allemand (Cologne,
1917 - Bornheim-Merten, 1985 ).
Écrivain catholique politiquement engagé «à
gauche » il traduit dans ses premières œuvres (Le
train était à l'heure, 1949, roman ; Voyageur,
si tu vas à Spa … 1950, nouvelles ; Où
étais -tu, Adam ?, 1951, roman ) le malaise
de ceux qui, contraints d'avoir fait la guerre
(comme lui -même, mobilisé de 1939 à 1945 ),
durent recommencer leur vie au sein d'un monde
coupable et irresponsable : l'Allemagne post-hitlérienne,
ruinée, divisée en deux États, secrètement
agitée par le drame de ses milliers d'orphelins (les
Enfants des morts, 1954, roman ).
Membre du Groupe 47, Böll
est rapidement devenu un des écrivains les plus
représentatifs de la République fédérale
d'Allemagne, à la fois par son affirmation de
l'espérance en l'avenir et par ses critiques
impitoyables de l'envers du miracle allemand, fondé
sur le culte du profit et de la consommation, qui
trop souvent masque une éventuelle perversion de
la démocratie : la Mort de Lohengrin
(1950 ), Journal d'Irlande (1957, récits
), À neuf heures
et demie, billard
(1959, roman
), la Grimace
(1963
), Portrait
de groupe avec dame
(1971, roman
), etc.
En 1972,
l'année même
où il obtient
le prix Nobel
de littérature, Böll écrit
un article suggérant aux tribunaux une plus grande
clémence
à l'égard des membres
de la «bande
à Baader
». Sa nouvelle
l'Honneur perdu
de Katharina Blum
(1974
), dont Volker Schlöndorff tira
un film
en 1975, renforce cette prise
de position qui lui avait valu, avec quelques insultes,
une réprobation quasi générale
en République fédérale
d'Allemagne.
Il abordera
à nouveau
ce thème dans
Femmes devant
un paysage fluvial
(1985
). Sa conviction profonde
de la responsabilité civique
de l'écrivain lui
a également fait position sur les problèmes
politiques posés notamment par les relations avec
l'Union soviétique
(c'est lui qui accueillit Soljenitsyne
en 1974
).
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2001
Hachette Multimédia / Hachette Livre |
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